Après avoir identifié et aménagé plusieurs petits jardins pour la biodiversité, en y plantant une flore diversifiée, et en intégrant des espèces vivaces indigènes requérant un minimum d’entretien, nous avons élargi, en 2021, la portée de la conversion écologique du cimetière en débutant plusieurs initiatives. Inspirés par Les amis de la montagne et par l’expertise et les conseils des spécialistes en développement durable de l’Université de Montréal, nous avons décidé de transformer une pelouse de 93 000 mètres carrés en un pré fleuri. Pour y arriver, nous avons laissant la nature suivre son cours en surveillant la croissance des espèces, en éradiquant les plantes envahissantes, en procédant à un seul fauchage à l’automne et en laissant les plantes coupées au sol pour assurer la régénération au cours de l’hiver. Dès l’été 2022, nous avons observé partout dans ce terrain, une flore riche et diversifiée, ainsi qu’une prolifération d’insectes qui pollinisent et contribuent à la diversification des espèces indigènes.

Nous avons conçu le Boisé du souvenir afin d’offrir aux personnes qui souhaitent une inhumation écologique, de mélanger leurs cendres aux racines d’un jeune arbre d’une espèce indigène, qui honorera leur mémoire tout en contribuant à l’assainissement de l’air et à l’augmentation de la biodiversité sur le mont Royal.

Nous avons aussi créé plusieurs zones de restauration écologique pour rehausser les habitats et la biodiversité. La première étape a été d’identifier des zones d’étude de tailles variées, où la pelouse a été retirée et remplacée par l’ensemencement d’une douzaine de plantes indigènes. Celles-ci ont été sélectionnées à partir de renseignements fournis par le Service des grands parcs du Mont-Royal de la Ville de Montréal. Ces espèces sont le carex luisant, le carex crépu, la verge d’or à tige zigzagante, la verge d’or des bois, la sporobole à glumes inégales, la monarde fistuleuse, l’onagre bisannuelle, l’anémone du Canada, l’astragale du Canada, l’aster à ombelles, le zizia doré, et la fétuque rouge. Nous avons suivi leur croissance dans chaque zone et avons apportés en 2022, les correctifs nécessaires.

En 2022, nous avons inclus les terrains de l’Union des Artistes (UDA) et de la Fondation des artistes dans notre projet de restauration écologique, en remplaçant les espaces gazonnés par la plantation d’une variété de plantes vivaces indigènes et/ou utiles à la biodiversité. La première zone contient le mélange de semences « Éco-Louse » qui inclut les espèces suivantes: achillée millefeuille, fraisier des bois, lierre terrestre, brunelle, poivre de muraille et thym nain. La seconde zone contient un mélange « Renature Sauvage » qui inclut les espèces suivantes: centaurée bleuet, rudbeckie hérissée, achillée millefeuille, fétuque rouge, pâturin du Canada, fétuque ovine, lotier corniculé, fétuque des rocheuses et trèfle blanc. Nous assurons un suivi régulier de la croissance des nouvelles espèces et nous faisons l’entretien selon des pratiques écologiques incluant la taille des plantes en période froide et le compostage naturel avec les résidus de taille. Toutes ces transformations ont aussi attiré une faune sauvage et aviaire nettement plus importante, incluant le retour des papillons Monarque, d’une famille de renards, de plusieurs espèces d’oiseaux, etc.